La théologie négative, ou apophatique, comme condition du dialogue interreligieux

Vendredi 4 octobre 2024, de 19h à 21h30

La rencontre interreligieuse représente une exigence qui doit être incarnée pour inverser la folle logique de guerre de la mondialisation-marchandisation du monde et les replis pseudo-identitaires, pseudo-religieux et pseudo-éthniques. Le monde multipolaire dont beaucoup souhaitent l’avènement ne pourra émerger que si cette rencontre s’intensifie. Mais pour œuvrer à la synergie – conviviale, égalitaire, et féconde – entre les diverses cultures spirituelles de l’humanité, il est nécessaire de se dessaisir de cette prétention à incarner l’Absolu, à en faire sa « propriété privée ». C’est là tout le mérite de cette antique théologie – l’« apophase » -, à laquelle ce cours est consacré, que de rappeler cette vérité. Cette théologie affirme l’impossibilité d’une saisie conceptuelle de l’essence de Dieu ou du Principe. Elle est dite « négative » pour signifier que Dieu demeure l’ineffable, l’« Au-delà de tout » (Grégoire de Naziance). La démarche apophatique irriguera plusieurs religions et de nombreux courants mystiques, intellectuels, depuis les premiers siècles de notre ère jusqu’à nos jours, de Plotin et Damascius à l’admirable Irlandais Jean Scot l’Erigène et l’école de Cologne d’inspiration eckhartienne, des Pères de l’Église aux visionnaires de l’islam. Une spiritualité de l’humilité en somme.

Description

La rencontre interreligieuse représente une exigence qui doit être incarnée pour inverser la folle logique de guerre de la mondialisation-marchandisation du monde et les replis pseudo-identitaires, pseudo-religieux et pseudo-éthniques. Le monde multipolaire dont beaucoup souhaitent l’avènement ne pourra émerger que si cette rencontre s’intensifie. Mais pour œuvrer à la synergie – conviviale, égalitaire, et féconde – entre les diverses cultures spirituelles de l’humanité, il est nécessaire de se dessaisir de cette prétention à incarner l’Absolu, à en faire sa « propriété privée ». C’est là tout le mérite de cette antique théologie – l’« apophase » -, à laquelle ce cours est consacré, que de rappeler cette vérité. Cette théologie affirme l’impossibilité d’une saisie conceptuelle de l’essence de Dieu ou du Principe. Elle est dite « négative » pour signifier que Dieu demeure l’ineffable, l’« Au-delà de tout » (Grégoire de Naziance). La démarche apophatique irriguera plusieurs religions et de nombreux courants mystiques, intellectuels, depuis les premiers siècles de notre ère jusqu’à nos jours, de Plotin et Damascius à l’admirable Irlandais Jean Scot l’Erigène et l’école de Cologne d’inspiration eckhartienne, des Pères de l’Église aux visionnaires de l’islam. Une spiritualité de l’humilité en somme.

Shopping cart0
Il n'y a pas d'articles dans le panier !
Continuer les achats
0